Semi-marathon de Ghar El Meleh le samedi 03/05/2014


S’il y avait une course que j’attendais depuis plus de 1 an c’était celle-ci, j’avais raté cette course l’année dernière et depuis je suis impatient d’affronter ces kilomètres de sable fin dans ce paysage venu d’ailleurs.

Mais le temps ce samedi s’annonçait capricieux, mais il fallait plus qu’une météo désastreuse pour m’empêcher de prendre la route vers Ghar El Meleh. Les paysages étaient magnifiques tout le long du chemin mais ce n’était rien devant la grandeur et la majesté du site de départ : entre une mer limpide et une belle montagne, au bord de l’ancien port de pèche et devant une forteresse ancienne bien conservée. J’étais agréablement surpris de pénétrer dans cette forteresse pour l’inscription, c’était une idée originale et très plaisante.

Dehors, il faisait froid et il pleuvait, mais il y avait une chaleur humaine extraordinaire, les organisateurs ont réussi à fédérer la ville entière autour de cet événement, une radio locale couvrait l’événement en direct et les retrouvailles avec les habitués des courses étaient joyeuses et sincères. A 5 min du départ, l’association de Zaghouan est arrivée et maintenant que la famille est au grand complet, on pouvait prendre le départ.

Le départ était rapide, puisque nous avons les coureurs du 10 km avec nous, vers le 3ème kilomètre, un déluge s’est abattu sur nos têtes, le vent soufflait fort, la pluie était épaisse et les grêlons frappaient en plein visage ; la course devenait épique mais aucun relâchement n’a été observé par les coureurs, ils étaient des gladiateurs dans une arène, défiant cette force de la nature avec comme seules armes des cœurs énormes et des volontés de fer. Cette forte averse a eu aussi ses bons cotés, la portion de plage qu’il fallait courir était plus facile que prévu puisque le sable était mouillé et devenait donc plus dur et plus adhérant.

Le premier tour terminé, il fallait refaire le même parcours dans ce décor digne d’une carte postale une deuxième fois, j’ai profité durant cette boucle de la compagnie de deux coureurs expérimentés que j’ai réussis à suivre pendant quelques kilomètres où j’ai pleinement profité de leurs encouragements et leurs conseils.

Le deuxième passage de la plage était plus difficile, mais le plus dur était les 5 derniers kilomètres, en faux plat montant, plus quelques bosses et avec un vent défavorable, c’était dur. Kilomètre par kilomètre je poussais mes pieds vers la ligne d’arrivée, heureusement pour moi qu’un ami (oussama) m’a attendu à 500 mètres de la ligne et m’a porté par ses encouragements vers la fin de la course.

A l’arrivée malgré la pluie battante et le froid, il y avait encore du monde et j’ai beaucoup apprécié l’attitude des organisateurs qui ont mis un point d’honneur à attendre tous les concurrents jusqu’au dernier malgré les appels incessant du speaker qui exigeait le lancement de la cérémonie du podium.

Respect et chapeau bas messieurs et mesdames les organisateurs, vous avez démontré tous le long de l’événement un respect sans limite pour l’ensemble des coureurs quelque soit leur niveau et ça je l’ai rarement vu dans d’autres courses. Bravo.

« Ska »