10 km de la course SAFIA le dimanche 01/06/2014


L’année dernière la première édition de la course SAFIA était une réussite totale, il y avait une grosse ambiance et l’organisation était presque parfaite, mes attentes étaient donc grandes pour cette année et mes objectifs aussi. Mais dès vendredi, les problèmes ont commencé : il n’avait plus de dossards malgré la pré-inscription sur internet. Face à cette situation j’étais très zen et je me suis dit que les organisateurs avaient deux jours pour trouver une solution et certainement, comme l’année dernière, ils allaient continuer l’inscription le jour de la course et donner les dossards manquants.

Là il faut aussi mettre l’événement dans son contexte : la réussite extraordinaire du « happy run » du lac et l’engouement populaire qu’il a suscité, la fin des examens pour les élèves, la compagne publicitaire énorme de la part de la société organisatrice et le lieu symbolique de l’événement en l’occurrence le parc bélvédère. Tous ces facteurs ont fait que l’influence était incroyable, impressionnante, incalculable. C’était une foule comme on n’a jamais vu, il y avait tous les âges, mais surtout les jeunes élèves, les parkings des voitures étaient saturés, les files d’attentes devait le stand de gadgets était interminable et les organisateurs étaient totalement dépassés.

Bref, contrairement à ce que je pensais, il n’y avait pas de dossards le jour de la course, les coureurs habitués n’était pas dans leur élément, il y avait un certain malaise, la foule dense et le bruit rendait l’atmosphère étouffante, on ne pouvait pas s’échauffer et on ne comprenait pas comment on allait prendre le départ dans ces conditions. Heureusement, petit à petit, on s’organisait sur la ligne de départ, mais on était balancé dans tous les côtés, les jeunes étaient vraiment surexcités et ils rendaient le départ électrique.

Sans avoir entendu l’hymne national, le départ fut donné, une énorme bousculade suivit, beaucoup d’enfants (je ne sais pas ce qu’ils font sur un 10km) sont tombés suite à ce départ, heureusement que la terrible ascension vers le stade Zouiten a calmé les ardeurs de ceux qui n’avaient pas leurs place dans la course. Cette montée était le point clés de la course, il fallait être vigilent à ne pas bruler toute son énergie et de passer dans le rouge, mais en haut de cette montée, au premier point de ravitaillement, j’étais choqué par le spectacle auquel j’assiste, les pseudo-coureurs se jetaient sur les bouteilles d’eau comme des morts de soif, et le « spectacle » ne s’arrêtait pas là dans la descente, ces même pseudo-coureurs essayaient de tous les moyens de passer par des raccourcis allant même à passer sur des gazons où défigurer des arbustes sur leurs routes. C’était très compliqué de garder son sang-froid et de rester concentré sur la course.

Le passage de la ligne marquant le premier tour était très agréable, la foule a constitué une haie d’honneur pour laisser passer les coureurs et les encourager. Le deuxième tour était plus calme vu que beaucoup ont lâché prise. A l’arrivée grosse déception, il n’y avait pas de médaille. En fait, il fallait aller les chercher dans le stand et là une bousculade que je n’ai jamais vu (moi qui abonné aux stades de foot depuis des années) on a frôlé à plusieurs reprise la catastrophe, il y avait une petit fille devant moi qui s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment a failli être écrasée (merci à un monsieur qui m’a aidé à la protéger). J’ai péniblement pris ma médaille sans aucun plaisir avec la seule envie de partir loin.

Rapidement, je devais m’éloigner car ce le départ du 5km, il était vraiment impressionnant de point de vu nombre et cela m’a redonnée espoir car cela montre qu’il y toujours de la place pour la course à pieds dans notre quotidien.

Évidemment, pour ceux qui sont venu chercher de la bonne ambiance, ils l’ont eu ; mais ceux qui sont venus chercher l’intensité de la course, ils sont revenus bredouille. Moi, je n’étais pas satisfait et je ne pense pas revenir l’année prochaine.

A bientôt
« Ska »